Je rêvais de construire mes projets, de voyager, de fonder une famille. Malheureusement, un petit squatteur, c'est invité dans mon sein.
J'ai eu quasiment une année remplie de chimios avec les effets secondaires qui allaient avec.
J'ai failli également mourir, car mon corps était fatigué des rythmes denses et intenses qu'on m'avait infligé dans le protocole.
Malgré ce combat avec du Napalm dans mes veines...
La tumeur était encore là. Résistante. La mastectomie était inévitable pour l'empêcher de se propager dans mon corps. J'ai dû sacrifier une partie de moi pour pouvoir vivre.
J'ai dû apprendre à me regarder dans un miroir telle une âme errante. Sans cheveux, sans sourcils, sans cils et des cicatrices qui marquent mon corps peu à peu, en bonus un sein en moins.
Malgré tout, j'ai voulu garder un minimum ma personnalité.
Garder mon sourire pour me dire que j'ai encore la force de me battre contre ce crabe. Un an après, je me fais reconstruire par prothèses encore une fois, cela reste douloureux.
On étire la peau pour la préparer à recevoir une nouvelle forme. La bataille n'était pas finie actuellement. Mon corps se bat aussi avec les douleurs neuropathiques dues aux chimios.
Avec cette aventure qui dure depuis 2018, j'ai toujours été animé par l'envie d'aider. D'informer sur le cancer du sein qui touche aussi les jeunes filles.
Je ne me reconnaissais pas. Je voulais m'assumer.
Je ne voulais pas avoir honte d'être malade.
Aujourd'hui, j'essaye de retrouver mon corps, de faire la paix avec lui. De le percevoir avec une féminité oubliée depuis quelques années.
À travers les photos, je désire simplement faire de la prévention afin que les personnes (femmes et hommes) puissent détecter assez tôt les symptômes et resté en alerte. Cela n'arrive pas qu'aux autres.
un témoignage de Tina huynh
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